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Source: //site-28554.mozfiles.com/files/28554/Saint_Beron.pdf

 

La genèse du site des gorges de Chailles revient au vicomte Maurice du Parc au début des années 1890. Une autorisation d´exploitation d´un barrage et d´une chute lui est délivrée le 9 juin 1893 par arrêté préfectoral. C´est une des premières applications de la houille blanche dans l´Avant-Pays-Savoyard. Il fonde, le 1er mai 1897, la société en commandite par actions du « Gaz Acétylène ». Elle utilise une chute de 95 mètres grâce à un captage sur la rivière le Guiers pour établir une centrale hydroélectrique sur la rive gauche, de la commune de Voissant. La centrale est mise en eau en 1898. Cette unité de production d´hydroélectricité est destinée à alimenter une usine de carbures de calcium. Elle produit 18 000 CV et revend le surplus à la Société Force et Lumière. Le site originel est rapidement loué suite à de nombreux échecs lors de la production d´électrolyse. Le décès du vicomte Maurice du Parc stoppe l´activité de la société du « Gaz Acétylène » en 1899 au profit de la Société Anonyme d´Electro-Métallurgie de Saint-Béron. Cette société est fondée par le comte Alain du Parc. Il rachète le fond de commerce et le matériel. Ce nouvel élan permet de construire de nouveaux bâtiments dont des halles pour des fours électriques sur la rive droite (commune de Saint-Béron) de la rivière le Guiers. L´installation produit du carbure de calcium et des ferro-alliages. Au début des années 1920, la main d´œuvre étrangère, provenant d´une forte émigration italienne particulièrement piémontaise, est préféré aux habitants locaux pluriactifs. 380 ouvriers au maximum, pendant les années 1940, ont travaillé sur le site. L´usine se développe sur la commune de Saint-Béron en raison de l´accès ferroviaire depuis la gare de Saint-Béron (voie condamné après la Seconde Guerre mondiale) et de l´unique accès routier à partir de cette commune. La Société Anonyme d´Electro-Métallurgie de Saint-Béron est absorbé en 1958 par la Société d´Electrométallurgie et des Aciéries Electriques d´Ugine (SECEMAEU). Le site suit l´évolution de la SECEMAEU qui devient Ugine-Kuhlmann en 1965 puis Pechiney-Ugine-Kuhlmann (PUK) en 1971. Le site est géré par la Société Française d´Electrométallurgie (SOFREM), filiale de PUK, à partir de cette date. En 1985, PUK devient Pechiney Electrométallurgique. Le site ferme ses portes en 1987. Actuellement, la partie localisée sur la rive droite est partiellement détruite. Seul un bâtiment est conservé. Il est occupé par la société SOBRAL pour une activité de récupération et de traitements de métaux. La centrale hydroélectrique est toujours en activité, elle est exploitée par la société FerroPem depuis 2007 pour une durée de 5 ans.