Œuvres d'Yves du Parc

 

Volumes :

-         Un conspirateur stendhalien : Paul Didier (1758-1816), en collaboration avec François Vermale (Paris, S.G.A.F., 1951).

-         Dans le sillage de Stendhal, avec le concours de Gaston Letonnelier, Dr André Denier, V. del Litto, Pierre Vaillant et André Villard (Paris-Lyon, I.A.C. Les Editions de Lyon, 1955).

-         Quand Stendhal relisait les Promenades dans Rome Yves du Parc (Collection stendhalienne n° 3, Editions du Grand Chêne 1959).

-         Les Amitiés Parisiennes de Stendhal André Doyon et Yves du Parc (Collection stendhalienne n° 11, Editions du Grand Chêne 1969).

-         De Mélanie à Lamiel ou D’un amour d’Henri Beyle au roman de Stendhal André Doyon et Yves du Parc (Collection stendhalienne n° 14, Editions du Grand Chêne, 1972)


Etudes stendhaliennes :

-         Chérubin Beyle et l’Affaire Didier. L’opinion du Préfet Montlivault (Petite Revue des Bibliophiles Dauphinois, 1951).

-         Stendhal et le Marquis de Custine (Le Divan, 1957)

-         Zacharias Werner vu par Custine et par Stendhal (Etudes germaniques, 1957)

-         Stendhal, Lysimaque et Fabreguettes. Lettres de Malte (Revue d’Histoire diplomatique, 1958).

-         Evocation de Pauline Beyle et des séjours de Stendhal à Thuellin (Evocation, 1958).

-         Stendhal et Lord Kinesaitseter (Stendhal Club, 1959)

-         Stendhal, Delécluze et Sautelet, en collaboration avec le Dr André Denier (Stendhal Club, 1959).

-         Madame Hombert et la Villa de l’Antella (Stendhal Club, 1959)

-         Publicité pour Donato Bucci ou Stendhal a-t-il collaboré au « Moniteur » ? (Stendhal Club, 1959)


Etudes Historiques :

-         La garnison fribourgeoise du Fort de Barraux (Annales fribourgeoises, 1940).

-         En cherchant un Bâton de Maréchal (Annales fribourgeoises, 1946).

-         La garnison fribourgeoise de l’Arsenal de Grenoble (Annales fribourgeoises, 1947).

-         Le peintre Antoine van Halder, sa famille et son œuvre (Bulletin de l’Académie Delphinale, 1948)

-         Autour de Françoise Mignot (Bulletin de l’Académie Delphinale, 1949).


André Doyon dans la revue du Stendhal-Club après la mort d'Yves


Notre ami Yves du Parc n'est plus ! Tous les stendhaliens regretteront la disparition d'un remarquable beyliste et d'un exceptionnel déchiffreur de l’écriture du " Maître ". Il est mort le 6 février à Gassin où il vivait cloué dans son fauteuil, mais toujours parfaitement lucide. C'est ainsi qu'il a pu, dernière satisfaction, corriger l'article publié dans ce numéro.

D'une ancienne famille bretonne fixée en Dauphiné au XIXème siècle, Yves est né  à Lyon en 1903, fils du Vicomte Alain du Parc, éleveur au château de Pin , et de Lucy de Zurich. Admissible à Saint-Cyr, il abandonne l'armée pour l'industrie, mais ses goûts le poussent vers d'autres travaux: disciple de son oncle Gonzague de Reynold, il s'intéresse aux rapports entre le Dauphiné et la Suisse et publie en 1940, La garnison fribourgeoise du Fort Barraux. 

Mobilisé comme maréchal des logis de cavalerie, fait prisionnier, libéré en 1943 pour surdité, il peut reprendre à Lyon ses recherches. Il donne, dés 1946, dans les Annales Fribourgeoises, plusieurs articles où il montre déjà ses talents de chercheur et d'écrivain, doublés d'un sens inimitable de l'humour.

Elu membre titulaire de l'Académie Delphinale, il prononce en 1948, l'éloge du président Silvy, biographe de Françoise Mignot, et complète brillamment le travail de son prédédesseur. Sa renconctre avec François Vermale l'oriente définitivement vers le stendhalisme: il publie avec lui en 1951, un Paul Didier, conspirateur stendhalien, qui renouvelle complètement le sujet.

En 1955, il sort avec la collaboration de V.Del Litto et de P. Vaillant un numéro spécial consacré à Stendhal de la Revue des Bibliophiles Dauphinois, dont il est le président. Il s'y lance à la poursuite de Lysimaque, chancelier de Stendhal et publie une vingtaine de Lettres consulaires inédites de Stendhal.

Cette "pousuite" le mène en novembre 1955 à Athènes où il déniche, dans les caisses de Lysandre Caftanzoglu, un exemplaire interfolié des Promenades dans Rome dont 81 pages sont annotés par Beyle. Leur déchiffrement , puis en 1959, leur publication avec d'excellents commentaires dans la collection d'Ernest Abranvael et de V. Del Litto, le classent définitivement parmi les premiers stendhaliens du moment. Entre temps, Martineau lui a ouvert un des derniers numéros du Divan , il collabore au numéro 1 du Stendhal Club, publie dans la revue d'Histoire diplomatique les Lettres de Malte du consul Beyle, évoque enfin à Thuellin les séjours de Beyle chez sa soeur Pauline.

Dés lors, vivement encouragé par V. Del Litto, il ne va cesser de donner au Stendhal Club le résultat de ses trouvailles. En même temps avec Suzanne d'Huart et Georges Dethan, il défend la mémoire de Pierre Daru et réussit à décrypter, dans les archives des Affaires Etrangères, la correspondance secrète du Compte d'Entraigues. C'est alors que commence une étroite collaboration entre du Parc et moi-même qu'il a formé à sa recherche minutieuse et converti à sa foi stendhalienne.

Sans lui, les Amitiés parisiennes n'auraient jamais vu le jour, ni De Mélanie à Lamiel qui débuta par sa trouvaille, aux Archives de Paris, de l'acte de mariage Guilbert-Gruner.

Je me souviendrai toujours des bons moments passés à Auteuil à rédiger Mélanie avec lui et des heures employées à rechercher, en sa compagnie, au Père Lachaise, le tombeau de la pauvre Louason: dernières marques de soixante années d'amitié et de vingt ans de collaboration stendhalienne ! 

Repose en paix, cher Yves, dans le petit cimetière de Gassin où tu as voulu être enterré et permets à tes nombreux amis de te pleurer et de se souvenir... (André Doyon) 


Poème d'Yves à Yolande 

A broken Doll (Une Poupée brisée)

Epitaphe

« Ah ! passe vite, ami, ne pèse point sur elle! » Heredia

A ma sœur Yolande

Ami, qui passe là ! Je songe

Quelle était ma grandeur et quel est mon destin

Ceci n’est point un lourd mensonge,

Ecoute mon histoire en ce morne matin.

 

Noël ! Assise au pied de l’arbre

Etincelant sapin, je connus le bonheur

Je vis les lustres et le marbre

Et l’enfant ce soir-là de jouets moissonneur!

 

Voyant sa brune chevelure

Et l’éclat de ses yeux, je t’oubliais alors

O poussiéreuse  devanture

Ou j’avais désiré demeurer sans remords

 

Pourtant, là bas dans la vitrine

Seule, j’aurai vécu, sans but, sans idéal

Mais pleurant ma grâce enfantine

L’enfant que j’aime vient malgré le froid glacial

Me donner chaque jour ses larmes de Cristal !

Lyon, Novembre 1918