À propos 

 Extrait de l'introduction du livre TYO (2004) - Tristan du Parc Locmaria

Certains d’entre nous ont dit : « pourquoi ce livre, et qu’allez-vous y mettre ? » Essayons de répondre.

Depuis tout petits, nous avons entendu des histoires sur la famille et si quelqu’un a beaucoup contribué à cette tradition orale, c’est bien Tante Yo. Elle l’a fait avec une grande fidélité aux faits, les archives en témoignent, et avec un grand talent de conteuse. Aussi, est-elle le narrateur de la plus grande partie du livre. Nous pouvons lui êtres reconnaissants d’être cette mémoire vivante et nous réjouir d’avoir reçu ce dépôt. Elle est aussi pour chacun un chef de file dans le recueil des souvenirs. Il faudra savoir prendre la piste qu’elle a ouverte.

Nous avons introduit un autre narrateur très important : c’est Louis-Marie, l’ancêtre de tous les membres actuels de la famille. Voilà un homme qui, dans des conditions matérielles très difficiles, a tenu le coup et a maintenu la famille. Nous l’avons mis en scène sous la forme d’une lettre à un descendant en essayant de faire vivre les archives de Pin. A-t-il droit à notre reconnaissance ? Malgré les deux siècles qui se sont écoulés depuis Louis-Marie, nous la lui devons.

Le contenu ? Chacun, membre de la famille ou ami, pourra trouver un panorama assez complet mais non exhaustif de ce qu’il voudrait savoir sur les du parc. Nous sommes aujourd’hui nombreux, très nombreux. Nous avons voulu rassembler dans ce livre des souvenirs et des informations qui sont souvent épars ou difficiles d’accès.

Par exemple, il y a le récit du Combat des Trente, des notes historiques ou des tableaux généalogiques qui permettent de comprendre globalement l’évolution de la descendance. Il y a, semble-t-il, un devoir de mémoire dans la découverte du parcours d’un ancêtre, de la chronologie de sa vie, de ce qui l’a passionné, de ce qu’il croyait et avait vécu. Ceci est incomplet ou squelettique, mais c’est une base de départ. Chaque homme a une histoire. Il peut y avoir beaucoup de joie à faire revivre un ancêtre, discerner l’homme, comprendre un peu son temps, déchiffrer le rébus des archives, prendre une piste, puis une autre, déboucher sur quelque chose qui dormait dans la poussière des générations passées. C’est la dernière mode : découvrir le goût de nos racines.

Beaucoup ont créé une famille et se sont consacrés à l’éducation de leurs enfants, souvent nombreux. C’est grâce à eux que nous sommes là. D’autres ont pu accomplir une œuvre qui dépasse la seule fondation d’une famille ; nous avons donné un coup de projecteur sur ce qu’ont réalisé certains d’entre eux pour attirer l’attention des générations à venir.

Nous voulons aussi donner le goût des souvenirs de famille et, qui sait, faire surgir des vocations de chercheurs. C’est grâce à ceux qui ont fait ce travail dans le passé que nous savons beaucoup de choses, mais le terrain n’est que partiellement défriché. Il existe des archives substantielles, des collections d’images en train de se ternir, des lieux inexplorés et nombre de sujets intéressants pour les coureurs d’aventures.

Enfin, nous avons voulu célébrer la famille en tant que telle. Il ne s’agit pas d’encourager une certaine idolâtrie que l’on observe quelquefois et qui porte à beaucoup de dérives. Nous voulons tout simplement honorer notre famille parce que c’est la nôtre, c’est là que nous avons reçu la vie, un certain art de vivre et aussi la manière d’affronter la réalité. Dans ce monde où nous observons une destruction incroyable du concept de famille, et la mise au rebut de ce qu’elle porte, nous voulons dire que notre famille, ni meilleure ni pire qu’une autre, est une source de notre bonheur pour ce monde et dans l’autre. C’est un lieu où derrière le bruit, l’orgueil et les difficultés existe l’Amour.

La Rédaction